jeudi 4 décembre 2008

Deux lettres fictive de Ernestine Chasseboeuf


Monsieur le directeur,

Jules Mougin ,c’est mon voisin et ami, m’a offert un livre de Jacques Vallet qui est aussi un ami à lui, c’est un roman policier , Une coquille dans le placard, ça s’appelle. J’ai pas été déçue par le livre sauf que les pages se sont mises à se décoller et que ça m’a étonnée de la part d’un livre de poche récent à 9 euros. Je croyais que la fabrication des livres faisait des progrès et ça m’a bien déçue. J’ai acheté le numéro 1 du livre de poche en octobre 1952, je peux vous dire qu’il tient toujours le coup, comme papier. Comme histoire, c’est Koenigsmark, ça tient plus le coup du tout, mais vous n’êtes pas responsable de ça, vous c’est juste le papier, l’encre et la colle.
J’ai vérifié, c’était imprimé par Brodard et Taupin qui sont en Mayenne comme vous, peut-être vous pourriez leur demander avec quoi ils fabriquent leur colle. Si c’est une préparation tope secrète et qu’ils veulent pas vous renseigner, écrivez-moi, j’en fais une avec de la farine et des têtes de poissons, elle pue un peu mais elle colle bien, je pourrai vous recopier la recette.

En attendant que vous appreniez à fabriquer des livres de poche solides et pas chers, j’espère que ma lettre vous trouvera de même,


Ernestine Chasseboeuf






Les soussignés, dans le but d'immortaliser Jean-Pierre Brisset, Prince des Penseurs injustement oublié, ancien employé de chemin de fer à Angers, auteur de nombreux ouvrages de grammaire et de philosophie et même de méthodes de français et de natation, demandent à qui-de-droit de faire ce qu'il faut en conséquence, afin que sa mémoire ne soit pas oubliée à Paris où il fut élu Prince des Penseurs et à Angers où il écrivit la plupart de ses oeuvres tout en travaillant à la gare Saint-Serge. Honoré et reconnu depuis longtemps par de nombreux auteurs : Jules Romains, André Breton, Robert Desnos, Marcel Duchamp, Raymond Queneau et j'en passe, Jean-Pierre Brisset, autant que certains et bien plus que d'autres, a bien mérité de la voirie. Nous demandons donc pour lui un nom de rue, de piscine, de gare, d'université ou de bibliothèque à Angers où il a vécu de longues années et à Paris où il a été couronné. L'inauguration pourrait se faire de préférence le dimanche 2 septembre 2001 pour le 82è anniversaire de sa mort à 82 ans, le 2 septembre 1919.

Ernestine Chasseboeuf

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